Anti-société·Société

La vivisection, bonne ou mauvaise ?

La vivisection fait beaucoup parler d’elle

On lit et entend tout et rien, on montre des images choc pour tenter de faire réagir les foules, les autres répondent que si c’était vous ou votre enfant qui était malade vous seriez bien heureux qu’on recherche un traitement quels que soient les moyens. Bref, le chien qui se mord la queue. Il faut donc prouver que l’expérimentation animale dans le cadre médical n’a pas d’utilité et est même dangereuse pour l’homme.Quelques chiffres dans le monde et en France ; l’intoxication et effets secondaires provoqués par les médicaments (avec une posologie respectée) est la 6e cause d’hospitalisation, et la 4e cause de mortalité. Tous les médicaments avant d’être mis à disposition du public ont obligatoirement dû être testés sur au moins deux espèces de mammifères différentes (l’homme étant exclu). Il y a en France tous les ans env. 20 000 personnes qui décèdent à cause des effets secondaires des médicaments.

Deux êtres humains faisant partie de la même espèce, possédant la même biologie ne réagissent pas de la même façon aux traitements.

Comment peut-on penser que les tests effectués sur des êtres ayant une biologie différente sont fiables ?

Tous les ans en France, 2.5 millions de mammifères sont officiellement sacrifiés par la recherche médicale. Par contre, lors d’un test si l’animal meurt au début de celui-ci, il n’est pas comptabilisé. Si il meurt à cause de la douleur lors de biopsies il ne l’est pas non plus, la liste d’exclusions est longue. On peut donc probablement doubler ce chiffre.

N’oubliez pas les médicaments qui ont bien entendu été testés sur les animaux et qui ont tué ou handicapé à vie des humains : le Médiator, Vioxx, Byetta, Thalidomide, Zomax, Cisapride, Rezulin, Lotronex…. La liste là aussi est très longue, les seuls chiffres officiels disponibles datent d’entre 1976 et 1985.

50% des médicaments approuvés entre 76 et 85 ont été retirés du marché à cause des effets très nocifs des effets secondaires. Tous les ans des centaines de médicaments sont sournoisement retirés du marché sans alerter les consommateurs.

Un autre exemple : le Fluorure est bénéfique pour les souris mais développe des cancers chez les rats, donc qu’en est-il pour l’homme ? Ces deux espèces qui semblent être si proches réagissent déjà très différemment aux molécules, comment peut-on alors avoir des résultats probants pour les êtres humains ? Aucune espèce animale n’a le même modèle biologique qu’une autre, à partir de là, comment peut-on prétendre qu’une expérimentation médicale sur un chien, un rat, un singe, un cochon peut obtenir les mêmes résultats sur l’homme ?

En 2004 le British Medical Journal a publié la question : « Où sont les preuves que la recherche sur les animaux profite aux humains ? ». Le monde scientifique n’a pas pu générer de réponse concluante à cette question qui a définitivement été abandonnée.

N’oublions pas que les premiers tests sur les animaux viennent de l’idée qu’il est immoral de faire des tests sur les humains et non parce qu’on avait des preuves que cela pouvait fonctionner.

5 animaux de laboratoires meurent toutes les 5 minutes en France,

25 par seconde dans le monde, n’est-ce pas déjà une bonne raison ?

On n’évoque que très peu les lobbies qui poussent les chercheurs à utiliser les souris de souche C3H pour prouver qu’une substance est cancérigène et une souris de souche C57B1 pour affirmer le contraire. Le fait que les chercheurs sont évalués à leur nombre de publications mais non véritablement sur leur intérêt. Que les souris sont largement utilisées pour des raisons pratiques et sentimentales et non pour des raisons scientifiques. Le cas des souris est bien moins émouvant pour le grand public que celui des chiens/chats/singes, de plus, elles ne coûtent presque rien, sont pratiques à nourrir et ne prennent pas de place. 

Certaines publications scientifiques prouvent bien qu’il y a actes de cruauté inutiles : par exemple l’étude sur les vibrisses des rats et chats menée en retirant les moustaches des espèces concernées, quelle est l’utilité pour l’humain et même pour la médecine vétérinaire ?

Ou encore celle sur l’anatomie des sons émis par les alligators qui sont très différents de ceux émis par l’homme. C’est vrai qu’on avait besoin de dépenser du temps et de l’argent pour apprendre cette nouvelle retentissante.

Des expériences souvent inutiles

Les rats testant les effets de la cocaïnes semblent plus réceptifs à la musique de Milles Davis, les rats sobres préfèrent Beethoven. Très utile.

On a pu enfin découvrir qu’il n’était pas agréable pour les chiens de manger de la nourriture brûlante. Les laboratoires sont des lieux stressants pour les animaux, surtout pour les singes…sans déconner ? L’odeur du citron provoquerait des érections chez le singe : passionnant. Des études financées à coups de dizaines de milliers d’euros toutes plus ridicules et inutiles les unes que les autres. Et au dessus du ridicule, les expériences cruelles, comme les tests pour observer les effets des poisons connus sur différentes espèces. Ceux qui forcent les singes à inhaler la fumée de centaines de cigarettes jusqu’à la mort par suffocation ou le développement de cancer. L’expérience d’étudiants américains ayant fait pousser des dents de porc dans les estomacs des rats ou la réponse française ayant fait pousser des dents à des poules. Ces expériences serviront-elles un jour à préserver la santé humaine ?

Téléthon, Sidaction :

Pour ce qui est du Téléthon, ils utilisent des chiens provenant d’un élevage français, ils sont spécialement croisés afin d’être atteints de myopathie (Centre d’élevage du domaine des Souches). Le Chuva n’aime pas montrer ce qui se cache dans les sous-sols de ses bâtiments d’expérimentation, les chiens ne voient jamais la lumière du jour, sont atteints des mêmes symptômes que les humains, mais n’ont droit à aucun traitement afin de soulager leurs douleurs articulaires et musculaires. En 27 ans d’expérimentations, aucune de ces recherches n’a encore trouvé d’issue sérieuse ou prometteuse.

Pour ce qui est du Sidaction, rien ne permet de prouver formellement que le VIS est à l’origine du VIH, même si les symptômes des virus d’immuno-déficiences peuvent provoquer ce qui est similaire au SIDA chez les autres espèces (singes, chats, koalas…), ces différents virus ne sont pas transmissibles entre les espèces. Un chat porteur du FIV ne peut contaminer un singe ou un chien tout comme un humain ne peut contaminer un koala. Donc comment peut-on rationnellement imaginer que les tests sur animaux pourraient être une solution afin de trouver un traitement contre le VIH ?

« Comment peut-on justifier une expérience en affirmant simplement qu’elle est utile ? La question ne se pose pas en termes d’utilité ou d’inutilité, mais plutôt en termes de comportement barbare ou civilisé. » – George Bernard Shaw

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