Articles·Nature et environnement

Cinq femmes qui se sont engagées dans la cause animale

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Jane Goodall

Cette anglaise amoureuse des animaux est partie vivre en Afrique Australe quand elle avait 23 ans. Elle sera durant trois ans l’assistante d’un archéologue et paléontologue. Ensuite, elle s’installera en Tanzanie pour vivre aux plus près de ses animaux favoris, les chimpanzés. Elle est la première à apporter la preuve que les chimpanzés sont capables de fabriquer et d’utiliser des outils pour se nourrir, mais aussi que les chimpanzés sont omnivores contrairement à ce que l’on pensait à l’époque. Une pionnière dans la recherche sur cette espèce et sa conservation. Elle aura fait avancer et aura participé à faire évoluer la pensée selon laquelle les humains sont supérieurs aux animaux.

En 1977, alors âgée de 41 ans, elle fonde l’Institut Jane Goodall qui a pour but de protéger les chimpanzés sauvages, de gérer les réserves et créer des refuges pour primates en Afrique. L’institut est aussi impliqué dans l’éducation des enfants, leur apprendre l’importance de la biodiversité. Des projets humanitaires, aide au développement durable et la lutte contre les maladies. Il gère aussi une cellule qui observe et surveille les chimpanzés détenus en captivité à travers le monde.

Joy Adamson

Reconnue à travers le monde pour son livre « Born Free » et plus tard le film retraçant l’histoire de Joy, son mari et Elsa leur lionne. Joy était une naturaliste, vivant au Kenya, qui a beaucoup lutté contre la capture d’animaux sauvages pour les zoos. Elle avait recueilli trois lionceaux orphelins. Elle gardera une des trois lionnes, Elsa, qu’elle réhabilitera à la vie sauvage, les deux autres seront envoyées en zoos. Ses écrits prouvent pour la première fois qu’une réintroduction est possible pour une lionne née libre et élevée par des humains. Elle, et son mari furent pionniers en la matière. Leurs écrits, leurs expériences furent des bases de travail pour plusieurs scientifiques après eux pour la réintroduction de lions dans leur environnement naturel. Elle sera tuée par un employé du parc, certains soupçonnent des braconniers, en 1980.

Burité Galdikas

Une primatologue canadienne qui consacre sa vie à la protection des orangs-outans. Á 25 ans, elle part avec son mari en Indonésie, à Bornéo pour étudier les grands singes et la jungle tropicale. Monde considéré comme hostile et impénétrable pour les occidentaux.

15 ans plus tard, elle crée la fondation Internationale des Orangs-Outans qui a pour but de protéger les grands singes indonésiens et de préserver leur habitat. Elle lutte contre le braconnage, la disparition de la forêt tropicale au profit de plantations de palmeraies, l’implantation de nouvelles mines… La fondation a aussi un grand orphelinat qui permet de réhabiliter des orang-outans orphelins qui étaient utilisés comme animaux de compagnie.

Le gouvernement Indonésien a de nombreuses fois distingué et remercié son travail pour la préservation de la faune unique du pays. Son plus grand combat reste celui contre l’huile de palme qui est la première cause de la disparition de l’espèce et de la forêt tropicale d’Indonésie.

Daphne Sheldrick

Fondatrice du David Sheldrick Wildlife Trust, Daphne a durant 25 années travaillé auprès de son époux pour la sauvegarde des éléphants et de la faune au Kenya. Á la mort de son époux, alors qu’elle n’a que 34 ans, elle fonde la DSWT qui travaille pour la conservation et la protection de la faune au Kenya. En plus de la mise en place de patrouilles anti-braconnage, d’informer et d’aider les populations locales, la fondation DSWT a sauvé de nombreux éléphants, rhinocéros, antilopes, oiseaux, mangoustes… Mais ils sont spécialisés dans la sauvegarde et la protection d’éléphanteaux, elle a réussi à mettre au point la première formule de lait maternisé pour éléphanteaux. La majorité étant des orphelins du braconnage. Mais aussi a compris l’importance que prend un « keeper » (soigneur) pour un éléphanteau. Jusqu’à ce qu’il atteigne ses 4/5 ans, il ne pourra être séparé de son soigneur, sinon il se laissera mourir. La Fondation de « Dame Daphne« , comme l’appellent les locaux et son personnel, a permis de sauver près de 200 éléphants qui vivent maintenant sous haute protection dans sa réserve du parc de Tsavo au Kenya.

Dian Fossey

Reconnue à travers le monde grâce au biopic « Gorilles dans la brume » Dian était une primatologue américaine qui s’est spécialisée dans l’étude et la sauvegarde des gorilles des montagnes. Depuis son plus jeune âge Dian s’est passionné pour les animaux. Á 27 ans, elle réalise son rêve et part pour la première fois en Afrique pendant 6 mois. Á son retour elle décide de passer un doctorat en zoologie et part ensuite observer les gorilles des montagnes dans le parc des Virunga, côté Rwanda où elle crée le  Karisoke Research Center. Ses recherches sur l’espèce permettront de faire certaines découvertes comme le fait que les femelles pouvaient changer de groupe ou encore que le mâle dominant (dos argenté) pouvait tuer les petits d’un autre mâle pour que les femelles puissent se reproduire avec lui ou encore sur leur alimentation, l’importance des liens familiaux, leur douceur, leur dignité, leur sociabilité, leurs personnalités individuelles mais aussi leur fragilité et la diminution catastrophique de leur nombre.

Elle permet aussi un changement de perception des gorilles vis-à-vis du grand public grâce à son lien privilégié avec « Peanut ». Prouvant qu’un animal sauvage pouvait avoir un lien sociable et paisible avec un humain.

Elle combattra beaucoup le braconnage dans le parc, qui est illégal depuis plus de 50 ans, mais peu ou pas puni. Mais aussi contre l’ouverture du parc aux touristes. Elle voulait un contrôle strict et un minimum de contact avec les gorilles. Elle sera d’ailleurs assassinée chez elle, en plein coeur du parc en 1985 probablement par des braconniers. Elle a été enterrée, selon ses souhaits, dans le cimetière qu’elle avait créé pour les gorilles.

 

Les chimpanzés, les gorilles, les orangs-outans vivent depuis des centaines de milliers d’années dans leurs forêts, vivent des vies fantastiques, n’ont jamais connu la surpopulation et ne détruisent pas la forêt. Je dirais qu’ils ont été dans une manière plus réussie que nous en tant qu’étant en harmonie avec l’environnement.

Jane Goodall